Bonjour c’est Vincent,

Pas facile à dire, mais je n’ai pas toujours eu un contact évident avec la nature. J’ai grandi dans une famille où l’on se méfiait beaucoup des animaux : un peu de crainte, une certaine distance, et surtout beaucoup d’ignorance.

Je vous fais cette confidence parce que j’ai rencontré la semaine dernière Galitt Kenan.

Cette ancienne avocate dirige à Paris le Jane Goodall Institute, du nom de cette grande scientifique britannique décédée au début du mois. Spécialiste des chimpanzés, Jane a bouleversé notre façon de considérer le monde animal (je vous en ai déjà parlé dans notre précédente newsletter).

Et Galitt, qui porte le flambeau de Jane aujourd’hui, m’a raconté que — tout comme moi — elle avait mis un temps fou avant d’apprivoiser les animaux et d’apprendre à les aimer. De cette difficulté, et pour lever toute culpabilité, cette citadine en a même fait une conférence TED !

Galitt m’a raconté son chemin vers le vivant. Dès ses études, elle s’intéresse aux liens qui nous unissent à l’autre, y compris quand l’altérité paraît la plus irréconciliable.

Ainsi, en 2001, elle organise avec une ONG pacifiste une rencontre exceptionnelle à Bruxelles entre 100 rabbins et 100 imams venus du monde entier pour déconstruire les clichés…

“J’ai eu très tôt la conviction qu’il fallait changer notre relation à l’autre, et de fil en aiguille, j’ai compris que nous faisions partie d’un seul et même monde, celui du vivant”, me confie-t-elle.

Depuis, c’est ce message qu’elle propage et décline dans toutes les actions de l’Institut. Elle sera au prochain sommet de ChangeNOW fin mars, pour récompenser les meilleurs projets venus de toute la France. Et porte sur son visage la devise de Yann Arthus-Bertrand, “agir rend heureux”.

Au sommaire cette semaine

• 💸 5 salaires à découvrir en exclu

• 🐧 La nouvelle marche de l’empereur

• 🦞 Ça s’éradique pas, ça se mange

• ✈️ Une reconversion de haut vol

N’hésitez pas à nous soumettre des idées de sujets si vous en avez. Bonne lecture !

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C’est une bonne situation, ça, la transition énergétique ?

Salut, c’est Pauline 👋 Comme tout le monde, j’ai des idées reçues. Quand on me dit “métier de la transition énergétique”, j’imagine un matheux niveau bac +29 dans un champ d’éoliennes. Je ne suis pas la seule.

Un Français sur trois n’envisage pas de travailler dans la transition écologique — dont fait partie la transition énergétique — à cause d’un frein : on ne connaît pas bien ces métiers.

Dommage, non ?

Alors j’ai décidé de faire le ménage dans les clichés. Avec un coup de main de l’Onisep (Office national d'information sur les enseignements et les professions) et nos experts maison du sujet — GreenUnivers by 2050NOW — je vous ai concocté un décryptage express de quatre idées reçues autour des métiers de la transition énergétique !

J’ai nommé :

1. C’est mal payé.

2. Les débouchés sont incertains.

3. Il faut aimer les maths.

4. Il faut être ingénieur.

Petite parenthèse avant de démarrer : la transition énergétique regroupe toutes les activités — et donc, les métiers — qui visent à produire une énergie plus propre et en consommer moins. Par exemple : installer des panneaux solaires, optimiser un réseau de chaleur ou encore refaire l’isolation d’un bâtiment.

💬 C’est mal payé.

GreenUnivers by 2050NOW publie chaque année une étude sur les recrutements et les salaires dans la transition énergétique. Voici cinq exemples de rémunération tirés de leur édition 2025 👇

En comparaison, le salaire mensuel brut dans le privé est de 3613 euros en moyenne.

Donc oui, on peut travailler dans la transition énergétique et bien gagner sa vie !

💬 Les débouchés sont incertains.

Faux. C’est même l’inverse. Voici ce que prévoient les rapports officiels pour 2030 (attention, fête du chiffre) :

• + 200 000 nouveaux emplois dans les énergies décarbonées

• + 250 000 nouveaux emplois dans la rénovation énergétique des bâtiments

• + 43 000 recrutements dans la filière réseaux électriques

Tout ça d’ici seulement 5 ans !

Et déjà, maintenant, en 2025 : 115 métiers de l’énergie en tension. Voilà le top 5 des professions qui galèrent à recruter — chez les techniciens (au-dessus) et chez les cadres (en-dessous) 👇

💬 Il faut aimer les maths.

Avis aux traumatisés du collège : vous n’aurez pas forcément besoin de résoudre des équations différentielles. On respire !

Oui, certains postes sont techniques. Mais les entreprises de la transition énergétique ont aussi besoin de juristes, d’analystes économiques, d’experts en politique publique, de communicants, de responsables RH ou logistiques…

💬 Il faut être ingénieur.

Alors oui, dans la liste des métiers en tension que je vous ai partagée juste au-dessus, le mot “ingénieur” revient souvent.

Mais les ingénieurs et cadres ne représentent qu’un tiers des besoins en recrutement pour 2030.

Beaucoup de postes de la transition énergétique sont accessibles dès le niveau CAP ou bac pro. Surtout dans :

• La fabrication : menuisier, chaudronnier, monteur en réseau de distribution électrique…

• L’installation : électricien installateur, technicien frigoriste, installateur en chauffage et climatisation…

• L’exploitation et la maintenance : soudeur, ajusteur-monteur…

Aussi au niveau bac+2 ou bac+3 : assistant ingénieur, économe de flux, technicien de maintenance en génie climatique…

Et si vous avez un profil plus “analyste” : chef de projet, consultant en efficacité énergétique, ou encore chargé en responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

PS : Pour des raisons de lisibilité, j’ai choisi de ne pas appliquer l’écriture inclusive sur tous ces noms de métiers… mais ils s’accordent bien sûr au féminin.

🫣 Je commence par quoi ?

C’est encore le grand flou dans votre tête ? Voilà quelques outils pour en apprendre davantage sur ces métiers… Et pourquoi pas, commencer à s’y projeter !

• L’Onisep propose un outil gratuit qui permet de découvrir et filtrer des métiers de la transition énergétique, selon votre niveau (entre CAP à bac+3), vos centres d’intérêt, et votre parcours.

• Le Réseau Étudiant pour une Société Écologique et Solidaire (RESES) publie des fiches métiers hyper claires, avec témoignage + fourchette de salaire + description des missions.

• France Travail publie également des fiches métiers dans le secteur de l’énergie, de l’environnement et du bâtiment. Toutes ne sont pas forcément en lien avec la transition énergétique, il faut trier un peu, mais c’est très utile si vous avez déjà une petite idée du poste qui vous intéresse et que vous voulez récupérer des infos très concrètes (salaire, nombre d’offres d’emploi, type de contrat proposé…). Je les ai trouvées super efficaces !

📣 Voilà pour les idées reçues autour de la transition énergétique. Vous voulez qu’on explore d’autres métiers/secteurs de la transition écologique ? Dites-moi lesquels par mail — on y consacrera un prochain numéro !

 📌 Retrouvez toutes les sources utilisées pour écrire cet article dans cette page.

Responsable de site & développement commercial - Clos de Verdelot - Provins (77) : Et si votre talent faisait pousser des projets durables ? Le Clos de Verdelot, une éco-ferme et tiers-lieux, recrute son ou sa responsable pour animer ce lieu unique, développer son offre et faire rayonner ses activités autour du vivant et de la convivialité. Prêt·e à cultiver l’avenir ? Toutes les infos sont là.

Responsable d’agence / Chef·fe de projets – Opale – Toulouse (31) : Une énergie locale, en circuit court, sans bullshit ? C’est le pari d’Opale, qui débarque à Toulouse pour développer une offre 100 % ancrée dans le territoire. Rejoignez-les pour vivre l’aventure dès ses débuts (et sous le soleil de la Ville rose, que demander de plus).

Analyste Pollution, Climat et Tendances Globales (stage) -  Airparif - Paris (75) : Envie de relier les microparticules à la macro planète ? Airparif recherche un·e stagiaire pour analyser les phénomènes de pollution atmosphérique, modéliser les tendances et contribuer à une vision intégrée air-climat. Si vous cherchez un stage qui a du souffle (littéralement), c’est par ici.

Vous chercher à recruter dans la transition écologique et diffuser votre offre d'emploi ici ? Contactez notre équipe commerciale : [email protected]

Ice to meet you

Départ direct pour l’Antarctique… sans avion ni paquebot !

ARTE rediffuse ce samedi Antarctica, sur les traces de l’empereur, un documentaire de Jérôme Bouvier, avec les photographes Vincent Munier et Laurent Ballesta. Il retrace l’expédition Wild-Touch Antarctica menée il y a 10 ans. Objectif : révéler la beauté fragile de ce continent mythique. Paysages grandioses, rencontres avec les manchots empereurs et plongées spectaculaires sous la glace… Si vous ne l’avez pas vu, c’est le moment.

Et pour plonger dans les coulisses de cette aventure, on vous invite à regarder notre entretien avec Laurent Ballesta.

Antarctica : sur les traces de l’empereur, de Jérôme Bouvier, 2016, à visionner le 1er novembre à 22h25 sur la chaîne ARTE.

Et si… on mangeait le problème ?

Les espèces invasives menacent la biodiversité. Certains chefs ont trouvé une manière inattendue de les combattre : les cuisiner.

À Londres, le restaurant Silo sert des ravioles d’écureuil gris. En France, en Saône-et-Loire, le chef Frédéric Doucet propose de “sublimer” les écrevisses de Louisiane qui envahissent nos cours d’eau.

Cette tendance culinaire porte un nom : l’invasiviorisme. Et au-delà de son originalité, elle se présente surtout comme une manière utile de limiter la propagation des espèces envahissantes. À découvrir ici dans ce mini-reportage vidéo du Parisien.

Maman, j’ai arrêté l’avion

Il était pilote de ligne — avant de prendre conscience de la pollution générée par le secteur aérien. Depuis, Anthony Viaux a renoncé à son rêve d’enfant. Il raconte son virage radical dans le premier épisode de notre nouvelle série “Les Repentis” qui tend le micro à celles et ceux qui ont tout plaqué pour la planète 👇

Chaud chaud

Dans très exactement deux semaines, le Brésil accueille la COP30 — le sommet annuel sur le changement climatique. Notre newsletter Warm by 2050NOW revient sur les dossiers brûlants qui attendent le président Lula à la veille de ce grand rendez-vous international.

Jeunes + entreprises = changement !

Envie de croiser la cheffe Hélène Darroze, Claire Pétreault des Pépites Vertes, ou encore le plus jeune maire de France Hugo Biolley ?

Rendez-vous le 18 novembre à l’Institut de France, à Paris, pour assister à NextGen. L’événement — organisé par 2050NOW La Maison — réunit les moins de 30 ans et les dirigeants pour imaginer l’entreprise de demain. Au programme : conférences, ateliers, et networking avec celles et ceux qui font bouger les lignes.

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J’ai reçu cette demande en réaction à notre dernière newsletter sur l’affichage environnemental.

Si un sujet sur les marques de mode durable vous intéresse aussi, dites-le en commentaire ! Ça peut se négocier 👀

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Cette newsletter a été concoctée par : Anouk Labylle, Charlotte Meyer, Paulin Viguier, et Pauline Vallée (référente éditoriale)

Rédactrice en chef 2050NOW : Aude Baron. Directeur général 2050NOW : Vincent Giret.