Bonjour, c’est Vincent,

Vous avez sans doute une petite idée sur les voitures électriques… Autour de moi, c’est la foire d’empoigne : mon frère peste contre le manque d’autonomie de son véhicule hybride, mon beau-frère, qui sillonne les routes au quotidien, me dit perdre un temps fou pour recharger les batteries de son SUV, et ce couple d’amis profs, totalement converti depuis cinq ans, me confie son enthousiasme…

Alors je me suis replongé dans les études les plus fiables. Voici ce qu’elles disent :

• La part des transports dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) n'a fait que croître au cours des dix dernières années en France : elle atteint 34 % en 2023, le 1^er poste de GES ! D’où la nécessité d’électrifier ce secteur pour lutter contre le réchauffement climatique.

• La comparaison est sans appel : le bilan carbone est divisé par 4 entre un véhicule électrique et un véhicule thermique équivalent - en intégrant dans le calcul l’ensemble du cycle de vie.   

• Les prix sont compétitifs : le surcoût à l’achat – 10 000 euros en moyenne - est largement amorti sur l’ensemble de la durée de vie. Mieux : il fond à vue d’oeil, notamment pour les véhicules d’entrée de gamme, tant les technologies progressent (temps de recharge, recyclage…).

• Ne vous laissez pas influencer, partout c’est la ruée : les voitures électriques représentent 93 % des ventes en Norvège, 74 % en Islande, 60 % en Suède, et près de 40% en Chine (2/3 du marché mondial !)… En France, le marché du neuf a fléchi après la diminution des aides à l’achat, mais celui de l’occasion a bondi (+ 38 % en un an).  

Bien sûr, chacun décidera selon ses usages, ses moyens, son lieu de vie et… ses convictions. Mais le sens de l’histoire ne fait aucun doute.

Pour en savoir plus :

• Une étude de Polytechnique.

• Et une autre de Terra Nova

Au sommaire cette semaine :

📦 Un décryptage sur l’envolée des livraisons de colis

🍀 Des offres d’emploi pour se bouger

🎧 Un podcast du MNHN avec des chercheurs

💡 Et une idée pour agir… concrètement !

N’hésitez pas à nous soumettre des idées de sujets si vous en avez. Bonne lecture !

On vous a transféré la newsletter de 2050NOW ? Pour s’abonner, c’est ici 👇️ 

Des achats en ligne plus propres, c’est possible

En ville, à la campagne, partout, et pas que pour les jeunes : commander sur internet est devenu un réflexe. Mais nos clics ont un prix : emballages, trajets, camions à vide, retour à l’expéditeur… Cela dit, il y a aussi des surprises. On vous explique tout, avec des solutions simples pour mieux acheter.

Ce que vous allez apprendre

• Ce qui se cache derrière nos achats sur internet

• Ce que nous croyons savoir sur la livraison… mais qui ne tient pas la route

• Les chiffres qui piquent (et qu’on préfèrerait ne pas connaître)

• Comment agir mieux, sans renoncer à son confort

🌿 Les enjeux

Qui n’a jamais craqué ? Une pub Insta bien ciblée, une promo qui finit dans 58 minutes ou tout simplement une grosse flemme… Trois clics et hop. Même pas besoin de sortir la CB, elle est déjà enregistrée. Apparu il y a une vingtaine d’années, le e-commerce est en plein essor : 1 milliard de colis sont commandés chaque année en France, pour un chiffre d’affaires de 175 milliards d’euros, trois fois plus qu’il y a dix ans ! C’est simple, 90 % des Français achètent sur internet.

Les raisons du succès ?

• Une facilité déconcertante

• Un gain de temps énorme (plus de 80 % des acheteurs le disent)

• Une plus grande transparence sur les prix et les produits

• Un choix plus vaste (75 % des ruraux disent ne pas trouver les produits près de chez eux)

• Une livraison parfois gratuite

Résultat : des livraisons à gogo avec des montagnes de cartons 😱 et des palanquées de camionnettes sur les routes 😈. Avec, en prime, 10 % environ des colis qui retournent à l’expéditeur, et même… 30 % pour les fringues !

Problème : tout cela a un coût. Pas simple d’estimer l’impact écologique des livraisons - même l’Ademe le reconnaît – mais une chose est sûre : il est énorme. Pour résumer, il existe deux types de situations :

• En ville : Le cœur du problème est le « dernier kilomètre ». Ce petit bout de trajet entre le centre de distribution et notre porte fait exploser le poids carbone de la livraison. Il peut représenter jusqu'à 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Merci les bouchons, les rues bloquées, les camions poubelle, le destinataire absent… Un exemple ? Le poids carbone d’un roman livré à domicile est 50 % plus élevé que s’il est acheté en magasin.

• À la campagne : la problématique est différente, car on s’y déplace essentiellement en voiture (70 % des trajets) et les commerces sont en moyenne à 12 km du domicile. Selon le simulateur de l’Ademe, l’aller-retour pour acheter un livre est quatre fois plus polluant qu’en se faisant livrer. Même avec un véhicule électrique, c’est deux fois plus. La raison : les trajets des livraisons sont mutualisés.

Si l’on résume : en règle générale, mieux vaut limiter au maximum la livraison en ville, et se faire livrer à la campagne. Dans tous les cas, il existe des solutions simples pour limiter la casse sans renoncer à tout - on vous les présente en dessous. 

❌ Les idées reçues

• Les colis, c’est surtout du carton recyclable. Faux : 31 % des cartons ne sont pas recyclés. Pire : les colis contiennent aussi du plastique à usage unique et du polystyrène.

• La livraison express, plutôt que normale, cela ne change rien. Faux : se faire livrer en moins de 24h, ça veut dire des camions plus vides puisqu’on n’a pas le temps de les remplir, donc plus polluants encore. 

📊 Les chiffres clés à retenir

• 14 % du commerce de détail désormais sur internet (21 % pour les ventes des vêtements)

• 60 commandes en moyenne par an et par personne

• 4 216 euros / an dépensés en moyenne par les cyberacheteurs

• 2 kg de CO₂e pour une fringue livrée, 6,5 kg pour une caisse de vins, presque 9 kg pour un micro-onde 

• Livraison de courses une fois par semaine = 95 A/R Paris-Marseille en TGV

• 1/3 des colis récupérés font l’objet d’un trajet spécifique en voiture

• 50 % d’espace vide en moyenne dans les colis

Sources : Ademe, Fevad.

Comme réduire le poids carbone de nos livraisons ? 

• Vérifier l’impact écologique de ses colis. Les simulateurs de l’Ademe ou de la Poste permettent de faire une simulation sur quelques produits.

• Privilégier les points relais. C’est moins polluant, à condition de ne pas prendre sa voiture pour récupérer le colis.

• Se faire livrer sur son lieu de travail. De plus en plus de CE organise cette possibilité car c’est pratique et sobre, puisque le transport des colis est mutualisé. Si ce n’est pas encore possible dans votre entreprise, pourquoi ne pas le proposer ?

• Se faire livrer en vélo. En ville, des entreprises livrent en vélo cargo, comme Boites à vélo, Diligo, Cargonautes ou Carton Plein.

• Le co-transportage. Le principe : des particuliers profitent de leur trajet pour récupérer nos courses, avec par exemple Shopopop ou Cocolis.

• Éviter d’acheter « juste pour voir ». Ça limite les retours… 30 % des achats de vêtements, on se permet d’insister !

• Recycler les emballages. C’est LA tendance du moment, même Amazon s’y met ! Pour tester : Hipli, Opopop ou Repack.

Responsable administration et finance - Circul’egg - Paris (75) - Cette start-up valorise les coquilles d’œufs dans l’industrie cosmétique et chez les fabricants de matériaux. On a même fait une vidéo avec elle, à voir ici. Pour participer à son aventure à succès, c’est par là.

Commercial.e Économie Circulaire (alternance) - Rewake - Montreuil (93) - Quoi de mieux, pour se former à la vente, que de rejoindre une entreprise de l’économie circulaire qui donne une seconde vie aux 100 000 tonnes de matériel de recherche jetées chaque année ? Si ça vous tente, c’est ici.

Chargé.e de projets en Bâtiment Durable - Vizea - Malakoff (92) - Passionné.e de BTP ? Rejoignez Vizea, un groupe spécialisé dans l’ingénierie du développement durable depuis 2006. L’offre est là. 

Responsable d’atelier - Label Emmaüs - Noisy-le-Sec (93) - Besoin de sens dans votre métier ? Intégrez l’économie sociale ET durable en rejoignant Emmaüs pour superviser la gestion d’un atelier de reconditionnement. À voir ici.

Ô vivant bien utile…

Quel rapport entre les plumes et les étoiles de mer ? Le podcast « Pour que nature vive » du Muséum national d’histoire naturelle vous l’explique. Et le raconte avec des histoires inspirantes.

On apprend par exemple que les fonctions des organes peuvent évoluer : avant de servir à voler, les plumes existaient pour tenir chaud ; ou encore que les étoiles de mer pourraient nous sauver de certains cancers.

Au passage, ce podcast nous fait découvrir le quotidien des scientifiques : passionnant !

Pour que nature vive, un podcast du Muséum national d’histoire naturelle à Paris. 5 saisons dont une spéciale Océan.

Et si… la bagnole du futur était moche ?

Bye le Cybertruck ou les SUV qui grattent les murs. Au revoir aussi le symbole de statut social (on ne juge pas !). Bonjour les Kei cars. Le Japon, qui a un pied dans le futur, mise sur ces petites voitures pour une mobilité sobre. A lire dans La Croix. À quand James Bond au volant d'une voiture de ce type ? 

Sacrés chercheurs

Comment les scientifiques préparent-ils nos forêts au réchauffement climatique ? Quels arbres ont le plus de chance de s’adapter ? Fabien Verso est allé enquêter. Pour voir sa vidéo, cliquez sur l’image👇

Cyberattaques, ça claque !

Pourquoi le secteur énergétique est-il l’objet d’attaques informatiques de plus en plus fréquentes ? Comment l’UE s’organise-t-elle pour y répondre ? On vous l’explique dans WARM by 2050NOW, notre nouvelle offre éditoriale sur la géopolitique à l’heure des transitions, ici.  

Innovations dans nos jardins

A lire vos messages, notre dernier article sur les haies, notre meilleur allié vous a emballé ! Pour tout vous dire, on avait hésité : trop pointu ? En réalité, la biodiversité nous concerne tous, et chacun peut agir à son échelle… À ce propos : pour ceux qui ne seraient pas au courant, le WE prochain, c’est le rendez-vous des jardins.

Vous souhaitez vous aussi laisser un commentaire, ou faire des suggestions ? Il suffit de répondre à notre sondage un peu plus bas.👇 

Vous avez aimé nous lire et…

• Vous avez envie de découvrir nos dernières éditions ? C’est par ici.

• Vous avez hâte de voir nos vidéos ? Rendez-vous sur YouTube, Tiktok et Instagram.

Cette newsletter a été concoctée par : Morgane Becker, Aude de Bourbon, Pierre Fortin, Marie Peronnau, (journalistes), Sandrine Trouvelot (rédaction en chef).

Rédactrice en chef 2050NOW : Aude Baron. Directeur général 2050NOW : Vincent Giret.