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L'économie verte en plein essor : quels sont les secteurs qui recrutent ?
Le secteur de l'économie verte est en plein développement. En 2021, il représentait 1,2 millions d'emplois. Cela, alors que de plus en plus de personnes cherchent à trouver un emploi qui prenne en compte l'urgence climatique.
Très informé sur la crise environnementale en cours, tu réfléchis à changer de travail pour en trouver un qui colle à tes engagements écologiques ? Ça tombe bien : l’économie verte recrute !
Mais avant de dire “au revoir président” comme si vous veniez de gagner à l’Euromillions, prenez le temps de vous rancarder sur le sujet (et donc de lire cette newsletter). Pour comprendre comment la transition rebat les cartes de l’emploi, nous avons pris l’option “appel à une experte” et nous nous sommes entretenus avec Cécile Jolly, cheffe de projet Prospective des métiers et des qualifications chez France Stratégie (un organisme d’expertise et d’analyse sur les grands sujets sociaux et économiques, rattaché au Premier ministre). Pour qu’on parte sur de bonnes bases, sachez que l’on peut distinguer :
Les métiers verts : les métiers qui préviennent directement les atteintes à l’environnement ou les guérissent.
Les métiers verdissants : plus nombreux que les métiers verts, ils sont les métiers, tous secteurs confondus, qui ajoutent une corde “réduction de l’empreinte carbone” à leur arc.
1,2 million d’emplois verts en France
L’observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte (oui ça existe, c’est dire si le sujet est important) estime que les activités de l’économie verte représentaient 1,2 million d'emplois en 2021, soit 4,2 % de l’emploi total national. Une goutte d’eau appelée à devenir rivière.
En termes de créations d’emplois, différents chiffrages cohabitent tant l’impact dépend de la trajectoire bas carbone que nous prendrons.
Le Secrétariat général à la planification écologique, qui dépend de Matignon, prévoit que la transition devrait engendrer 400 000 créations d’emplois d’ici 2030,
L’ADEME planifie un solde de 540 000 emplois supplémentaires à l’horizon 2030,
Le Shift Project table quant à lui sur la création d’1,1 million d’emplois d’ici 2050.
Pour le moment, Cécile Jolly observe surtout “une tendance vers des métiers verdissants” (les fameux métiers traditionnels qui vont ajouter une corde à leur arc). La comptabilité carbone chez les DAF (c’est un bon métier ça, calculateur de pollution ?), l’intégration de matériaux biosourcés chez les architectes... la liste des cordes est infinie. Développer des compétences qui permettent de développer son métier tout en participant à une économie durable… où est-ce qu’on signe ?!
Les secteurs qui mutent et qui recrutent
Si le “verdissement devrait toucher tous les métiers et tous les secteurs” selon Cécile Jolly, ceux qui recrutent le plus sont aussi ceux qui polluent le plus : les transports, le bâtiment ou l’industrie. Dans une note publiée en 2023, France Stratégie estime ainsi qu’il faudra créer :
entre 170 à 250 000 emplois supplémentaires d’ici 2030 dans la rénovation énergétique des bâtiments,
dans les activités juridiques et de conseil, plus de 45 000 postes devraient être créés d’ici 2030,
dans la recherche et développement et l’agriculture, plus de 15 000 embauches seront nécessaires.
Exit la distinction cols bleus- cols blancs, bonjour les cols verts (et on ne parle pas des canards) sans distinction de diplôme ou de CSP, dont tous les secteurs auront besoin ! Autre bonne nouvelle : Paris n’a pas le monopole de ces nouvelles compétences et les cols verts sont requis sur l’ensemble du territoire !
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