Électricité : comment changer de fournisseur sans prise de tête

Salut, c’est Pauline. Je rejoins l’équipe newsletter ! Pour mon tout premier sujet, j’ai décidé de vous parler d’une résolution qui squatte ma to-do list (et peut-être la vôtre) depuis des mois : changer de fournisseur d’électricité pour choisir une offre “verte”. Mais phobie administrative + peur du greenwashing = combo gagnant pour procrastiner. Jusqu’à ce que Nicolas envoie ce message en réponse à une de nos newsletters 👇

« J’ai créé mon activité il y a quelques années, que j’ai baptisée “Je donne du sens”, avec la volonté d’accompagner particuliers et pros dans le choix de leur fournisseur, le plus vertueux possible, je parle d’énergie verte mais aussi de pratiques commerciales : prix, service client, transparence… »

J’ai jeté un œil à son site. J’ai fait un tour sur Internet — où j’ai découvert que 60 % des Français envisagent, comme moi, de souscrire une offre d'électricité verte. Autrement dit : c’est clairement le bon moment pour vous préparer un petit guide… sans prise de tête. 

⚡️ Les enjeux

Avant même de regarder les offres, j’ai été traversée par un doute existentiel : « Mais au fait… ça sert à quoi de passer à l’électricité verte ? Je vais recevoir une électricité spéciale ? »

Et… non. Même pas. 

Pourquoi ? Parce qu’en France, nous sommes tous raccordés au même réseau électrique dans lequel toutes les sources se mélangent : nucléaire, charbon, gaz… et les fameuses énergies renouvelables.

Dont l’hydraulique, le solaire et l’éolien, que vous connaissez sûrement, mais aussi la biomasse (produite à partir de la transformation de matière organique végétale ou animale) et la géothermie (qui exploite la chaleur naturellement présente dans le sous-sol de notre planète).

C’est même écrit sur ma facture d’électricité : 

Impossible de savoir à l’instant T si le courant qui recharge votre téléphone ou allume cette ampoule a été généré par une centrale nucléaire ou une éolienne. 

En résumé, même si je souscris une offre d’électricité verte, rien ne garantit que je ne vais pas recevoir chez moi de l’électricité produite par une centrale à gaz.

🤷 Mais donc… Quel intérêt ?

Oui, je n’ai toujours pas répondu à la fameuse question !

Alors j’ai traversé l’open-space pour demander conseil à nos voisins GreenUnivers by 2050NOW, qui sont des experts de la transition énergétique. 

Ils m’ont donné 3 arguments pour me remotiver, parce que j’étais clairement sous tension : 

• Argument #1 : Ce qui fait la différence, c’est ce que mon fournisseur ajoute dans le mix électrique — pas ce que je reçois chez moi. 

Exemple perso : je consomme environ 1380 kWh par an. Si je choisis une offre verte, mon fournisseur devra garantir qu’il injecte 1380 kWh d’électricité renouvelable dans le réseau. Et pour le prouver, il doit fournir un certificat européen appelé Garanties d’Origine. 

• Argument #2 : L’impact va au-delà de mon logement. Comme l’écrit l’ADEME : « Souscrire à une offre verte contribue (…) au soutien de la filière. » Autrement dit, chaque nouveau contrat vert envoie un signal aux fournisseurs pour qu’ils investissent dans les énergies propres.  

Le développement du renouvelable a un impact concret et dépasse nos frontières — car la France exporte une partie de son électricité à ses voisins (bien plus qu’elle n’en importe : 100 TWh exportés VS 12,3 TWh importés l’année dernière). 

📌  Un chiffre à retenir : en 2024, nos exportations d’électricité renouvelable ont permis d’économiser près de 20 millions de tonnes de CO2 en Europe. C’est l’équivalent des émissions annuelles de 2 millions de Français !

• Argument #3 : Ça ne coûte pas forcément plus cher — même si c’est difficile de comparer les offres entre elles car beaucoup de critères entrent en jeu. La Commission de régulation de l’Énergie en a étudié plusieurs fin 2024 👉 dans chaque scénario, au moins trois offres vertes étaient moins chères que le tarif réglementé.

🕵️ Concrètement, je fais comment ? 

Ouf. Maintenant qu’on y voit plus clair, place au plan d’action en trois étapes : 

Étape #1 : Je retrouve le mot de passe de mon espace client (courage, c’est le plus dur) et je fais le point sur mon contrat actuel en regardant le prix, la durée d’engagement, les clauses de résiliation… 

(Laissez-moi vous dire que ça a été la folie à la rédac de 2050NOW car tout le monde s’est mis à éplucher ses factures.) 

Étape #2 : J’identifie les offres vraiment vertes.

• Le label VertVolt de l’ADEME est LA référence (félicitations, vous faites maintenant partie de l’élite : seulement 10 % des Français le connaissent !). Il permet d’identifier les offres du marché les plus engagées — celles qui fournissent 100 % d’électricité renouvelable et produite en France. Si vous avez peur du greenwashing, cette liste d’offres labellisées est un bon point de départ pour trouver un fournisseur sérieux.

  Elle en compte douze pour l’instant, dont celles d’acteurs comme Enercoop, Ilek, ekWateur, la bellenergie, mais aussi de grands groupes. 

• Le comparateur en ligne du Médiateur national de l’énergie permet de filtrer les offres existantes par prix, type de contrat… et de les comparer avec sa facture ! Aujourd’hui, je paye 450€ d’électricité par an 👉 avec le jeu des promotions, j’arrive à trouver quelques offres vertes dans les mêmes prix et une moins chère (autour de 400€). 

• Autre donnée importante avant de faire son choix : la qualité du service client. Le Médiateur donne une note de 1 à 4 aux différents fournisseurs et l’actualise régulièrement. Leur dernier classement est accessible ici. 

Étape #3 : Alléluia, j’ai trouvé un fournisseur qui répond à mes critères ! What’s next ? Soit je lui passe un coup de fil, soit je souscris ma nouvelle offre directement en ligne. Bonne nouvelle pour les allergiques à la paperasse comme moi : votre nouveau fournisseur s’occupe de tout (y compris de résilier votre ancien contrat). Et surtout, ce changement est gratuit !