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Comment jardiner avec moins d’eau et de pesticides

Entretenir moins et mieux pour un beau jardin : ce pourrait être notre slogan de l’été. Et une adaptation nécessaire alors que les épisodes caniculaires se multiplient, alors que la majorité des départements sont soumis à des restrictions d’eau. Bonne nouvelle : les solutions qu’on vous propose sont bonnes pour la planète... et pour votre budget.

💡 Ce que vous allez apprendre

  • Comment dépenser moins pour jardiner mieux

  • Pourquoi la tonte rase n’est plus possible

  • Les méthodes pour économiser jusqu’à 50 % d’eau

  • Les alternatives aux engrais industriels

🌾 Les enjeux 

Avec le réchauffement climatique, l’eau devient une ressource à choyer. Ainsi arroser son jardin ou ses jardinières de balcon sans se poser un minimum de questions appartient désormais au passé, surtout l’été.

Et ce n’est pas un sujet anecdotique, quand on sait que 2 Français sur 3 ont un jardin.

Quelques repères pour mieux comprendre l’ampleur du sujet :

  • Juin 2025 a été le 2e mois le plus chaud jamais enregistré en France

  • Seuls 12 départements ne sont pas soumis à des restrictions d’eau, d’après le relevé que nous avons fait vendredi sur VigieEau

  • Depuis 2015, plus de la moitié des départements de France métropolitaine sont soumis à des restrictions d’eau pendant l’été (à l’exception de 2021). A titre de comparaison, ça n’était arrivé que 4 fois entre 2002 et 2014.

Relevé sur VigieEau le 25 juillet

Et ça ne va pas s’arranger puisque d’ici 2050, Météo France prévoit deux fois plus d’épisodes de sécheresse en été, par rapport à la période 1976-2005.

Bref, il va falloir s’adapter. Pelouse tondue à ras, arrosage quotidien, traitements chimiques… Ces usages sont non seulement coûteux mais aussi contre-productifs pour votre jardin et la biodiversité. Une biodiversité elle aussi menacée : 18% des espèces ont disparu en France. En grande partie à cause de, devinez qui ? Le réchauffement climatique.

Tout ça vous déprime ? On vous comprend mais la bonne nouvelle, c’est que les solutions existent. Et elles sont, pour beaucoup, relativement faciles à mettre en place.

🐝 Les solutions

Une des premières choses à faire, c’est de ne (presque) plus faire. Et laisser faire la nature à votre place. Sympa comme programme estival, non ?

Il s’agit d’accueillir dans votre espace vert l’ensemble des êtres vivants (plantes, animaux, insectes) plutôt que de les contrôler en tondant, chassant… Ainsi vous créez un écosystème autonome et plus résistant.

La bonne santé de votre jardin sera bénéfique pour la vôtre et celle de votre porte-monnaie.

Concrètement, je fais comment ?  

➡️ Je limite l’usage du robinet

  • Je récupère l’eau de pluie, avec une cuve ou une bassine. Certaines communes proposent même une aide pour acheter le matériel. Quel équipement, quel entretien ? Cette page de Service-Public.fr vous explique tout.

➡️ J’arrose moins et mieux

  • J’arrose tôt le matin ou tard le soir, autrement dit quand il fait le moins chaud possible. Ainsi l’eau s’évapore moins.

  • Je bine la terre avant d’arroser, ce qui permet à l’eau de mieux pénétrer le sol.

  • Je créé un paillage naturel. Il s’agit de couvrir le sol autour de vos plantes et fleurs, pour retenir l’eau et freiner son évaporation. Vous pouvez utiliser la tonte de votre gazon, des feuilles mortes ou des petites branches : c’est gratuit et à portée de main. L’Office français de la biodiversité vous explique comment procéder ici.

➡️ J’aménage mon espace

  • Je tonds assez haut, en laissant 6 à 12 cm de végétal. Votre gazon développe alors davantage de racines, ce qui lui permet de mieux s’approvisionner en eau et éléments minéraux. Cercle vertueux : en tondant moins, vous avez moins besoin d’arroser. Ne vous embêtez pas à ramasser la tonte : elle nourrira le sol. Travailler moins pour vivre mieux, on vous dit !

  • Je choisis des plantes originaires de ma région. Elles résistent mieux aux aléas climatiques, à commencer par la sécheresse, et favorisent le développement de la biodiversité. La Fondation pour la Nature et L’Homme répertorie dans ce guide les espèces végétales adaptées à votre région. Et vous trouverez sur cette carte interactive les producteurs locaux.

  • Je choisis des plantes peu gourmandes en eau, comme la lavande, le romarin ou les plantes grasses.

➡️ J’évite les produits chimiques

  • Je me mets au compost. Épluchures, feuilles, marc de café… une fois transformés, les biodéchets sont d’excellents engrais naturels et gratuits. Ce guide de l’Ademe explique comment réussir son compost.

  • Je crée un espace de bon voisinage. Certaines plantes protègent leurs voisines contre les insectes ravageurs, comme la lavande ou le thym. La plateforme Jardiner-Autrement partage des conseils pratiques pour réaliser de bonnes associations.

Enfin, le plus important : je profite et admire ce petit havre de sérénité !

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