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Comment investir dans des projets verts près de chez soi

Mettre quelques centaines d’euros dans une ferme agroécologique, contribuer à un projet de parc solaire, financer une jeune pousse du recyclage... Les investissements responsables des particuliers progressent fortement : 15 % en 2024 !

C’est la nouvelle tendance : on veut bien investir, mais on veut voir - comme Saint-Thomas - et identifier un projet concret, si possible près de chez soi, et s’assurer que ça rapporte ! Pour éviter les erreurs et le greenwashing, on vous guide pas à pas.

Ce que vous allez apprendre

  • Les vrais chiffres de la finance verte

  • Les bonnes ondes du secteur

  • Des critères pertinents pour identifier les placements 100 % verts

  • Les atouts du crowdfunding

  • Des pistes concrètes de projets locaux qui peuvent rapporter gros

💡 Les enjeux

Si vous avez (un peu, beaucoup…) d’économies, vous êtes-vous jamais demandé ce que votre banquier en faisait ? « Les écogestes que nous faisons au quotidien ne servent pas à grand-chose si on ne se préoccupe pas de la façon dont est utilisée notre épargne », résume Arnaud Bodin, auteur de « Pour une épargne éthique ».

Problème : seul 1,6 % des 6 000 milliards euros d’épargne des ménages français finance aujourd’hui des investissements 100 % durables (AFG).

Heureusement, les choses bougent :

  • 54 % des Français disent prendre en compte les critères durables pour placer leurs économies (AMF)

  • La création en 2016 du label Greenfin, qui garantit des investissements 100 % « verts », et le durcissement en 2024 du label ISR (Investissement socialement responsable) permettent de limiter le greenwashing dans la finance verte.

  • Et de nouveaux acteurs exclusivement dédiés à la transition écologique sont apparus sur le marché, offrant projets concrets et rendements attractifs.

Résultat : la hausse de l’investissement responsable s’accélère (+15,2 % en 2024, presque trois fois plus qu’en 2023 !).

🧞 Quelles solutions ?

Bonne nouvelle ! Les opportunités pour investir sans passer par le système classique des banques se sont multipliées :

Il y a d’abord les banques éthiques : exemple le Crédit coopératif et la Nef, qui refusent de mettre le moindre euro dans les industries fossiles. La Nef (« une coopérative bancaire citoyenne ») publie d’ailleurs chaque année depuis sa création en 1988 la liste détaillée des projets financés. L’inconvénient : des produits classiques, et des taux moyennement attractifs.

Il existe aussi les SCPI vertes : ces sociétés civiles de placement qui financent l’habitat durable permettent d’acquérir des parts d’un parc immobilier. Rendements intéressants (jusqu’à 7 % / an), mais investissement pas très concret...

Il y a aussi et surtout - et c’est la super tendance du moment ! - les plateformes de crowdfunding spécialisées dans la transition : ces structures proposent de participer au financement de projets concrets et locaux sous forme de prêts ou d’investissement, dans les énergies renouvelables, l’agriculture…

L’avantage du financement participatif (l’autre nom du crowdfunding) ?

  • Pour les porteurs de projet, c’est une source de financement en plein essor, mais aussi parfois la promesse que le projet sera accepté localement. « Pour les développeurs d’énergies renouvelables, le crowdfunding est devenu un outil incontournable » (Francefintech).

  • Pour les épargnants, c’est un rendement intéressant (jusqu’à 7 % dans les énergies renouvelables, contre 2,4 % pour le livret A !) pour un risque somme toute limité. Un peu plus élevé pour les investissements que pour les prêts, mais 0 % d’impayés à plus de 60 jours chez Lendosphère par exemple. Le secret ? « Les structures n’investissement que dans des projets de production triés sur le volet, au business-plan solide et dont la rentabilité est garantie par le tarif de rachat obligatoire de l’électricité ainsi produite par EDF », assure Laure Verhaeghe, la présidente de Lendosphère.

Les chiffres sur les énergies renouvelables témoignent de l’ampleur du phénomène 👇

Concrètement, je fais comment ?  

  • Je checke l’impact carbone de mon épargne. Utilisez pour cela l’appli Rift (gratuite), une sorte de Yuka de la finance qui permet de vérifier ce que financent vos économies, et leur réel impact.

  • J’investis dans des projets d’énergies renouvelables. Lita.co, Enerfip et Lendosphère vous proposent de prêter de l’argent ou d’entrer au capital de projets éoliens, solaires ou de méthanisation moyennant un taux de rendement proche de 7 %. Il suffit d’ouvrir un compte sur leur plateforme (ticket d’entrée entre 50 et 300 euros), de remplir quelques formalités, de créditer son compte et de choisir un projet. « Chez nous, les particuliers investissent à 80 % sous forme de 2 à 7 ans avec un échéancier de remboursement du capital et de versements d’intérêts connus à l’avance. », précise Laure Verhaeghe, la présidente de Lendosphère, qui propose actuellement 8 projets à soutenir, dont 5 ouverts en priorité aux locaux. Petit conseil : quand vous en voyez un qui vous intéresse, ne tardez pas car les campagnes peuvent être rapides.

  • Je soutiens des fermes agroécologiques. C’est possible grâce à des plateformes comme Miimosa ou Feve (Fermes en VIE), une société foncière qui rachète des terrains et des bâtiments agricoles pour les louer (avec option d’achat) aux porteurs de projets agroécologiques. Pour celle-ci, le ticket minimum est de 500 euros pour une plus-value après impôt en année 7 d’environ 30 %. L’avantage : une réduction d’impôt de 25 % du montant investi (jusqu’à 10 000 euros). Pour une session d’information, c’est ici

  • Je participe au financement d’un habitat durable. Labellisée ISR, Novaxia NEO compte, selon Arnaud Bodin, parmi les placements immobiliers verts les plus intéressants. Cette SCPI (société civile de placement), spécialiste de la transformation de bureaux en logements et de la rénovation énergétique, propose des taux de rendement de 7 % sur 5 ans, avec une mise de départ de 187 euros.

💶 3 idées pour investir (maintenant) dans la transition

  • À partir de 50 euros : Je peux participer au financement de 10 projets photovoltaïques lancés par TSE Énergie, un producteur français d'énergie solaire fondée en 2016. Prêt sur 3,5 ans, avec un taux annuel de 7,5 %. Il reste deux semaines. Plus d’info ici.

  • À partir de 100 euros : Je peux participer au financement d’une unité de méthanisation d’une grosse exploitation agricole du Calvados (450 hectares), qui permettra de transformer des déchets en gaz naturel et en engrais. Prêt sur 5 an (6,7 % / an). Faites vite, cela dure quelques jours encore. Pour en savoir plus, c’est ici.

  • À partir de 300 euros : Je peux investir dans Luniwave, une start-up qui réduit la consommation d’eau et d’énergie dans les hôtels. Produit proposé : des actions (horizon de 5-7 ans). Pitch et analyse ici.

NB : On vous recommande d’appliquer des règles de vigilance avant d’investir car toute opération comporte un risque. Surtout n’investissez pas dans ce que vous ne comprenez pas parfaitement !

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