Chiche : ce Noël, on ne fait pas de cadeaux (neufs)

Et salut tout le monde, ici Cécile ! On ne se connaît pas encore, mais comme je rejoins la joyeuse équipe de la newsletter, je tenais à me présenter. Enchantée 🙋‍♀️

Comme vous peut-être, je galère un peu pour les cadeaux.

Au quotidien, j'achète principalement en seconde-main et j'aimerais faire pareil pour les fêtes de fin d’année. Mais j'ai peur que ça fasse cadeau au rabais. Comme si c'était moins chic ou moins festif que d'offrir du neuf...

Et je ne suis pas la seule : 1 Français sur 2 n’ose pas encore offrir de l’occasion. Alors cette année, c’est décidé, on dédramatise.

Je vous explique :

• Ce qui pollue vraiment à Noël (spoiler alert, ni la dinde ni le foie gras)

• Comment dénicher des pépites de seconde-main

• Mes astuces pour ne pas passer pour un radin

Les enjeux

Les fêtes de fin d'année ne sont pas forcément le moment où l'on se préoccupe le plus de notre impact environnemental.

Et pourtant…

Chaque année, sur cette période, les Français émettent près de 1 % de leurs émissions annuelles de gaz à effet de serre. Les cadeaux représentent plus de la moitié de cette pollution.

Quelques chiffres pour mieux comprendre :

• Sur les 300 millions de cadeaux offerts chaque année à Noël 👉 12 millions sont jugés inutiles 👉 1 million vont directement à la poubelle (!!). Ça fait beaucoup d’objets qui sont directement jetés alors que leur fabrication a consommé des ressources et généré des émissions de CO2.

• Tous les cadeaux ne polluent pas de la même façon. Le textile explose tout 👇

• Acheter un cadeau d’occasion permet de diminuer drastiquement l’impact lié à sa fabrication. Exemple : offrir un smartphone reconditionné (soit qui, après une première vie, a été remis en état) plutôt que neuf réduit de 87 % les émissions de gaz à effet de serre de votre cadeau. Et en plus, c’est moins cher.

Offrir de l’occasion, c’est un geste écolo évident. Mais entre l’envie et le passage à l’acte, il y a souvent un vrai fossé.

Peur de passer pour un radin, de ne pas savoir où chercher, d’y passer des heures… et hop, on finit par acheter du neuf.

Pourtant, des solutions existent — et elles sont vraiment simples. J’ai demandé leurs meilleurs conseils à Maurane Nait Mazi, fondatrice du média spécialisé seconde-main CMCM, et à Raphaël Gerson, expert à l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).

Concrètement, je fais comment ?

Étape 1 — Je repère où acheter facilement de la seconde-main

👨‍💻 Si vous avez l'habitude de faire vos courses en ligne :

• Par ici les incontournables : Leboncoin, Vinted ou l'e-shop Emmaüs.

• Vous pouvez aussi vous tourner vers les boutiques en ligne spécialisées comme Recyclivre, qui récupère et remet en vente des livres, ou Badoum Badoum qui propose des vêtements d'occasion pour enfants.

• Envie de luxe ? 58 facettes et Caillou Paris proposent des bijoux de seconde-main.

• Pour les cadeaux high-tech, vous pouvez vous tourner vers Back Market, mais aussi du côté des sites des grandes enseignes — comme la Fnac ou Darty — qui proposent des produits reconditionnés.

🛍️ Si vous préférez fouiller en rayon :

• Faites un tour du côté des brocantes, vide-greniers ou dépôts-ventes à côté de chez vous. Cette carte interactive de l’ADEME permet de repérer où acheter un objet d’occasion autour de chez soi (et elle fonctionne sur toute la France métropolitaine !).

• Des enseignes engagées proposent exclusivement des produits de seconde-main — comme les boutiques solidaires Oxfam ou celles d'Emmaüs.

• Comme pour les achats en ligne, vous pouvez aussi vous rendre dans un magasin spécialisé comme Rejoué pour les jouets ou la Recyclerie sportive pour les équipements de sport.

Étape 2 — Je passe le cap psychologique

45 % des Français avouent avoir “honte” d’offrir un cadeau d’occasion. Oui, la pression sociale de Noël est bien réelle.

Mais rassurez-vous : la réaction de vos proches ne sera pas forcément celle que vous redoutez. On a même sondé notre communauté LinkedIn… et les résultats sont plutôt encourageants — à notre (petite) échelle 👇

Si c’est votre première fois avec la seconde-main, pas de stress. Allez-y à votre rythme.

Et surtout, choisissez la stratégie qui vous ressemble :

• 🤫 Ne rien dire du tout. Rien ne vous oblige à préciser qu'il s'agit d'un objet d’occasion. Il y a des chances que la personne ne s’en rende même pas compte !

• 🎮 Pour le high-tech reconditionné, rassurez votre proche sur les garanties. Elles sont bien résumées ici.

• ✨ Soigner la présentation en ajoutant une petite étiquette expliquant votre démarche, ou optez pour un emballage canon. Le furoshiki — ce pliage japonais en tissus réutilisés — fait toujours son petit effet.

• 💬 Expliquer. Insistez sur les raisons personnelles qui vous ont poussé à choisir ce cadeau (meilleur impact environnemental, envie d'offrir quelque chose avec une histoire...). Le storytelling, ça marche : cette expérience incroyable menée par le journaliste américain Rob Walker en 2009 a montré que bien raconter l’histoire d’un objet pouvait multiplier par 10 sa valeur perçue !

Étape 3 — Je garde les bons réflexes

• Pour tout achat reconditionné, veillez à bien récupérer la garantie légale qui l'accompagne. Comme pour tout produit acheté, cette garantie est de 2 ans, sans avoir besoin de produire la preuve du défaut pendant la première année.

• Plutôt que le géant de l'e-commerce Amazon, privilégiez autant que possible les acteurs solidaires de la seconde-main (ceux que je vous ai listés au-dessus).

• Faites attention à l'effet rebond, qui consiste à acheter plus… car de seconde-main. Mais si, vous savez, le fameux “ah bah, comme c’est plus écolo et c’est moins cher, je vous en prends deux au lieu d’un seul”.

• Gardez un œil sur les autres alternatives, comme organiser un Secret Santa, offrir de l’immatériel ou encore louer des cadeaux, à l’image de Lib&Lou qui propose de louer des jeux.

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