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Achats en ligne : comment faire les bons choix ?

En ville comme à la campagne (et ça ne concerne pas que les jeunes), commander sur Internet est devenu un réflexe. Mais nos clics ont un prix : emballages, trajets, camions à vide, retour à l’expéditeur... Cela dit, il y a aussi des surprises. On vous explique tout, avec des solutions simples pour mieux acheter.

Ce que vous allez apprendre

  • Ce qui se cache derrière nos achats sur Internet

  • Ce que nous croyons savoir sur la livraison… Mais qui ne tient pas la route

  • Les chiffres qui piquent (et qu’on préférerait ne pas connaître)

  • Comment agir mieux, sans renoncer à son confort

🌿 Les enjeux

Qui n’a jamais craqué ? Une pub Insta bien ciblée, une promo qui finit dans 58 minutes ou tout simplement une grosse flemme… Trois clics et hop. Même pas besoin de sortir la CB, elle est déjà enregistrée. Apparu il y a une vingtaine d’années, le e-commerce est en plein essor : 1 milliard de colis sont commandés chaque année en France, pour un chiffre d’affaires de 175 milliards d’euros, trois fois plus qu’il y a dix ans ! C’est simple, 90 % des Français achètent sur Internet.

Les raisons du succès ?

  • Une facilité déconcertante

  • Un gain de temps énorme (plus de 80 % des acheteurs le disent)

  • Une plus grande transparence sur les prix et les produits

  • Un choix plus vaste (75 % des ruraux disent ne pas trouver les produits près de chez eux)

  • Une livraison parfois gratuite

Résultat : des livraisons à gogo avec des montagnes de cartons 😱 et des palanquées de camionnettes sur les routes 😈. Avec, en prime, 10 % environ des colis qui retournent à l’expéditeur, et même… 30 % pour les fringues !

Problème : tout cela a un coût. Pas simple d’estimer l’impact écologique des livraisons - même l’ADEME le reconnaît – mais une chose est sûre : il est énorme. Pour résumer, il existe deux types de situations :

  • En ville : le cœur du problème est le « dernier kilomètre ». Ce petit bout de trajet entre le centre de distribution et notre porte fait exploser le poids carbone de la livraison. Il peut représenter jusqu'à 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Merci les bouchons, les rues bloquées, les camions poubelle, le destinataire absent… Un exemple ? Le poids carbone d’un roman livré à domicile est 50 % plus élevé que s’il est acheté en magasin.

  • À la campagne : la problématique est différente, car on s’y déplace essentiellement en voiture (70 % des trajets) et les commerces sont en moyenne à 12 km du domicile. Selon le simulateur de l’ADEME, l’aller-retour pour acheter un livre est quatre fois plus polluant qu’en se faisant livrer. Même avec un véhicule électrique, c’est deux fois plus. La raison : les trajets des livraisons sont mutualisés.

Si l’on résume : en règle générale, mieux vaut limiter au maximum la livraison en ville, et se faire livrer à la campagne. Dans tous les cas, il existe des solutions simples pour limiter la casse sans renoncer à tout - on vous les présente en dessous. 

❌ Les idées reçues

  • Les colis, c’est surtout du carton recyclable. Faux : 31 % des cartons ne sont pas recyclés. Pire : les colis contiennent aussi du plastique à usage unique et du polystyrène.

  • La livraison express, plutôt que normale, cela ne change rien. Faux : se faire livrer en moins de 24 h, ça veut dire des camions plus vides puisqu’on n’a pas le temps de les remplir, donc plus polluants encore. 

📊 Les chiffres clés à retenir

  • 14 % du commerce de détail désormais sur Internet (21 % pour les ventes des vêtements)

  • 60 commandes en moyenne par an et par personne

  • 4 216 euros/an dépensés en moyenne par les cyberacheteurs

  • 2 kg de CO2 pour une fringue livrée, 6,5 kg pour une caisse de vin, presque 9 kg pour un micro-onde 

  • Livraison de courses une fois par semaine = 95 A/R Paris-Marseille en TGV

  • 1/3 des colis récupérés font l’objet d’un trajet spécifique en voiture

  • 50 % d’espace vide en moyenne dans les colis

Sources : ADEME, Fevad.

Comme réduire le poids carbone de nos livraisons ? 

  • Vérifier l’impact écologique de ses colis. Les simulateurs de l’ADEME ou de la Poste permettent de faire une simulation sur quelques produits.

  • Privilégier les points relais. C’est moins polluant, à condition de ne pas prendre sa voiture pour récupérer le colis.

  • Se faire livrer sur son lieu de travail. De plus en plus de CE organisent cette possibilité car c’est pratique et sobre, puisque le transport des colis est mutualisé. Si ce n’est pas encore possible dans votre entreprise, pourquoi ne pas le proposer ?

  • Se faire livrer en vélo. En ville, des entreprises livrent en vélo cargo, comme Boites à vélo, Diligo, Cargonautes ou Carton Plein.

  • Le co-transportage. Le principe : des particuliers profitent de leur trajet pour récupérer nos courses, avec par exemple Shopopop ou Cocolis.

  • Éviter d’acheter « juste pour voir ». Ça limite les retours… 30 % des achats de vêtements, on se permet d’insister !

  • Recycler les emballages. C’est LA tendance du moment, même Amazon s’y met ! Pour tester : Hipli, Opopop ou Repack.

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